XXXIX ) Le tricéphale (de Camargue)

Le premier taureau de Camargue à trois têtes, peut-être le dernier des taureaux roses...

Un taureau et des quidams qui tombent

38ème panneau, la série des taureaux roses se termine. J'arrive à la fin d'une période. Un an que les taureaux roses m'accompagnent quotidiennement. Sans doute y aura-t'il encore quelques panneaux. Sans avoir fait le tour de la question, d'autres sujets sont en cours de floraison dans ma tête et feront, sans doute l'objet de l'ouverture d'un nouveau blog. Pour ce qui est de cette série de taureaux, aucune expo n'est encore envisagée malgré plusieurs propositions alléchantes. Il va, dans les prochaines semaines, être décidé un lieu où rassembler cette quarantaine de panneaux pour vous les présenter "en vrai". Passez régulièrement visiter ce blog ou le blog des fans de toros roses pour avoir l'info. Le 39éme panneau arrive bientôt...

XXXVII ) Le taureau de Notre Dame de Caderot (encre sur papier 65x50 cm)

Une nuit d'hiver, il y a des siècles, un taureau quitta brusquement les rives de Martigues, traversa l'étang de Berre à la nage et abordant non loin du village de Berre, à coté de Marseille, se mit à fouiller de toutes ses forces de son pied fourchu les racines d'un de ces petits genévriers que l'on appelle en provençal cade ou caderot. Les gens du pays l'aperçurent, ils accoururent, on fit cercle et qu'est-ce que l'on vit ? A force de peiner du mufle et de la corne, l'animal déterra une cassette de jolie forme et de bon poids qui, ouverte avec soin, commença par exhaler des parfums délicieux et finit par livrer de précieuses reliques de la Vierge Marie; quelques boucles de ses cheveux et quelques gouttes de son lait.
(On n'est pas obligé d'y croire, mais j'ai trouvé l'histoire mignonne...)

XXXVI) SARA (encre sur papier 50x65 cm)

xxxv ) sans titre (encre sur papier 50x65 cm)

Il reste quelques petits flamand roses
Il reste donc un peu d'espoir.

XXXIV Bioù (encre sur papier, 50x65 cm)

Bioù: Taureau de camargue, par extention toute la race de ces petits bovins noirs et très lestes qui n'hésitent pas à venir vous chatouiller du bout de leur corne lorsque vous vous aventurez un peu trop dans leur territoire.

( XXXIII ) Deux demi toros (50x65) encre sur papier

Demi-taureau espagnol, demi-taureau camarguais, ich liebe dich !

XXXII Primus Taurus ? 2, le dernier du cycle

Le dernier panneau de ce cycle mythologie, où l'on retrouve le fameux taureau céleste, le taureau des origines et ISHTAR, la déesse mésopotamienne de l'amour, quel beau couple...

(XXXI) primus taurus ? 1

Un cycle,une boucle se referme et l'on retrouve, une nouvelle version d'un des premiers motifs presenté dans cette serie. Le panneau numéro un, le premier taureau, le taureau ancestral, l'origine.
[L’origine du culte du taureau se perd dans la nuit des temps et remonte sans aucun doute à la période néolithique et peut-être au-delà encore.
Les plus récentes recherches archéologiques ont montré que au cours du néolithique, deux figures divines se sont imposées :
D’une part la déesse-mère, la terre, symbole de fertilité, d’autre part le dieu-taureau, symbole de force virile. Ces deux figures divines se retrouvent dans pratiquement toutes les civilisations. Elles semblent être à la base de tous les panthéons connus.
SYMBOLE DE PUISSANCE INDOMPTEE .
Ensuite, la domestication a été une étape décisive dans le développement des civilisations.
Le taureau, avec sa force virile emblématique, fut largement employé comme symbole de puissance pas tout à fait maitrisée.]

LE REDOUTABLE SANGLIER (encre sur papier) 50x65

n°XXX et n°XVIII
Le fameux taureau de Fernand Granon tint la tête d’affiche de la course libre des années 1920-1930. Robuste et méchant, redouté des razeteurs et adulé du public, il fit courir toute la Camargue.
Il a eu des posters à son effigie, des photos de lui paraissaient dans la presse. Dans les années quarante, dans toutes les maisons des « aficionados », le portrait du sanglier était à la place du Christ.
Aujourd’hui, sa tombe est visible à l’entrée du Caylar.
Plusieurs histoires se racontent autour de sa naissance…
-Le sanglier est né dans « le bois des Rièges » à la « Gaze du Lion » le 15 Mai 1916. Ce soir-là la vache « Caillette » n’était pas seule à mettre bas. Juste à côté d’elle, une laie donnait elle aussi le jour à une portée de marcassins. Un gardian, découvrant ces deux maternités baptisa aussitôt le jeune veau « Sanglier ».
-Le Sanglier est né le 16 Mai 1916 et découvert dans les prés du Caylar par un gardian au milieu d’une portée de marcassins.
-Le Sanglier est né pendant la grande guerre sur la lande salée du château d’Avignon au lieu-dit « Bardouine » derrière un tamaris près d’une laie qui venait de mettre bas une nichée de marcassins.
-Un jour que Glaudius, le facteur, passait à bicyclette près d’un grand cyprès à « Bardouine », il entendit bouger dans les fourrés. Il chercha, il ne vit rien. Le lendemain, il entendit de nouveau bouger, il ne vit rien. Il guetta chaque jour. Rien. Il entendit enfin des grognements sourds, rageurs, puis il vit s’enfuir une laie sanglière, dos hérissé, et un veau sauvage émerger, tendant le cou vers sa nourrice, bramant de faim et de tendresse. Quelqu’un du mas retrouva « Caillette », sa mère morte dans un trou d’eau brouillé de joncs.
Choisissez votre version, elles sont toutes vraies !
Je serai de l’avis de l’artiste Claude Viallat :
- Le Sanglier est le taureau « mythique » de la course camarguaise.

Mireille (encre indienne) 50x65

ombrer,assombrir,
l'ombre doit être plus sombre
et pourquoi pas une ombre claire
comme un deuxième être en couleur, plus clair, plus vert
la nature est verte, et l'espoir ?

Ich liebe dich

XXVII SEPARATION DEFINITIVE

Est-ce que l'Homme est entrain de perdre définitivement tout contact spirituel avec la nature sauvage? Quelle barrière nous sépare des autres vivants de la terre? Ou n'avons-nous, comme j'avais cru le comprendre dans un de ces livres "sacrés"qui font que les hommes sont capables de construire des cathédrales,n'avons-nous autour de nous de nature que pour se servir, pour asservir... pour consommer?

SEPARATION ISOTOPIQUE ! (m'enfin)

XXVI SEPARATION ISOTOPIQUE II

Comme promis et... à la demande générale,voici le deuxième opus du diptyque en question

XXV SEPARATION ISOTOPIQUE I

Après quelques soucis d'ordre micro-ordinaires avec cette espèce de machine électronique soit-disant intelligente, me revoici en capacité de continuer mes divagations "toro-rosesques". Aujourd'hui je vous présente une partie d'un diptyque(du grec diptukhos, plié en deux.excusez-moi mais ça me fait rire).
Vous aurez droit au deuxième panneau lors de mon prochain passage, si vous me le demandez gentiment.

Retour de Catalogne

Suite de mes élucubrations autour des taureaux roses avec un petit souvenir retrouvé au fond d'une poche de mon Denim. Un ticket d'attente de chez mon charcutier préféré à Llansa en Espagne, comme un petit hommage à cet artiste dont je vous avais parlé il y a quelques temps, Jordi, qui prend ces tickets pour des têtes de taureaux (voir un des articles précédant sur ce blog). Et puis, alors que j'étais assis sur une pierre, les pieds dans l'eau de la méditerrannée, mollements bercés par le doux clapotis de vaguelettes de ce début d'avril,adossé au mur de la maison de Salvador Dali à port Lligat, je lisais en m'imprégnant de la magie du lieu, quand me vint sous les yeux une citation du Maître en rapport avec ce blog et surtout faisant la même réflection que la première citation de Pablo Neruda qui ouvre ce blog(voir le tout premier article). Donc pour Dali,
ON NE PARVIENT A L'UNIVERSEL
QU'A PARTIR DE L'ULTRALOCAL !

Des QUIDAMS se sont échappés de mes tableaux

C'est au cours de nos périgrinations dans les campagnes environantes que j'ai découvert au détour d'un sentier peu fréquenté toute une série de QUIDAMS échappés. Evidement, ils ont du séjourner longtemps dehors, ils ont perdu de leur belle couleur verte d'origine, mais ce sont eux...

encore du rose...

Petite sortie, ce samedi, à l'occasion du vernissage d'une expo photos de Jean E.Roché au centre du Scamandre à Gallician dans le Gard. Dans cette petite région subcamarguaise sauvegardée et classée à l'UNESCO, les hérons cendrés regardent passer le genre humain, l'oeil amusé, avant de replonger le bec dans l'eau, attraper une nouvelle grenouille pour le dessert. J'ai découvert une photo, prise d'ULM,de marais salants,magnifique, d'un rose, rose très rose, enfin rose quoi...Allez voir.

?

Challenge en Espagne: les TOTEM-TORO-ROSES

le projet était alléchant. Une villa en Espagne, au bord de la mer. Dans le jardin, une pinède, et au milieu, des rails plantés dans les aiguilles de pins. Rails de chemin de fer, de tramway, restes de travaux improbables d'aménagement du littoral. L'idée était de mettre en valeur ces "totem", ces témoins d'une autre époque. Les taureaux roses sont arrivés et voici le résultat !

A y est !

bientôt du nouveau !

Petite pose pour le blog, je pars ce matin vers l'Espagne où je vais peindre des totems à tête de toros roses. Je vous promet les photos dès que la peinture est sèche.

Je vous ai trouvé d'autres taureaux roses !

Lors d'une escapade en Arles lundi dernier, j'ai découvert, au détour d'un étalage de toros en peluche qui font "olé" quand on leur appui sur le ventre, une magnifique salle d'expo avec un vrai artiste dedans. Evidement il présente des installations sur le thème taureaux, camargue, sud, n'oublions pas que l'on est en Arles, un lundi de Pâques, et que Pâques, en Arles, c'est la Feria.

Mais revenons au sujet de ce blog qui est... "taureaux roses".

Et bien, j'ai trouvé quelqu'un qui a fait des taureaux roses !

Bien sur, ce sont des têtes de taureaux très stylisées, il est parti de la forme des tickets numérotés d'attente de chez votre poissonier dans votre hypermarché préféré, et puis traités de différentes manières, et je ne sais pas par quel processus, il en est arrivé à ces tôles découpées et peintes en roses...

Il se nomme JORDI, je vous ai dégoté une petite vidéo de chez télé miroir, la tv du sud et des toros...http://www.kewego.fr/video/iLyROoafvuLG.html

Du nouveau !

XXIV ) DIEU-TAUREAU ET TERRE-MERE ? (encre indienne sur papier)50X65
Un souvenir un peu flou, d’où la tache rose pas très précise, un souvenir ancien, peut-être un fond de mémoire génétique avant que l’on soit aussi nous même complètements modifiés.
Au panthéon des premières civilisations des hommes, sans doute, le taureau, grand fécondateur et la terre-mère, la fertilité.
Inspiré d’une gravure italienne du VI siècle av J.C. le taureau semble sortir de terre ou s’accouplant avec elle dans cette union primitive et fondatrice et les éternels petits quidams qui courent, courent sans voir, et passent à côté de l’acte primordial. Ils vivent sans cette symbolique existentielle ancestrale.

Glossaire (suite 3)

CROIX DES GARDIANS : La croix symbole de la Camargue. La croix pour la foi, l’ancre pour l’espérance et le cœur pour la charité mais aussi symbole international par excellence. L’idéogramme du cœur parle au monde entier. La simple vue d’un cœur est plutôt positive, apaisante. Le cœur rassemble.

Aujourd'hui, je suis désolé, vous n'aurez pas droit à votre article habituel, j'ai été contacté par Barack et Michèle pour un projet de fresque. En effet ils veulent un immense Pink Bull sur la façade de la maison blanche. Cela va être très joli.

Glossaire (suite 2)

SARA : La vierge noire des Saintes Maries de la Mer. Qui ne s’est plongé dans la crypte de l’église des Ste Maries un après-midi caniculaire du mois d’aout ne peut pas s’imaginer ce que l’on ressent face à elle. Environnée de centaines de bougies allumées, le regard de cette petite statue burinée et recouverte de dizaines de capes scintillantes vous perce le cœur.

Glossaire (suite)

FLAMANT ROSE : Symbole pour moi de l’équilibre ; perché sur une patte. Animal esthétiquement aboutis. Tout en courbe, semblant suspendu au-dessus de l’eau, nuancé de rose, de noir et de blanc. Il est le baromètre de l’état de la nature. De ce fait, il parle aux hommes.

Glossaire des taureaus roses

QUIDAM : Les petits quidam qui hantent les panneaux. Petits personnages sans yeux, sans bouche, sans oreille. Ils peuplent le monde comme nous ; ils consomment comme nous ; ils vivent, se déplacent comme nous ; ils se dépensent et dépensent comme nous. Ils entendent sans écouter, ils voient sans regarder et ils ne réagissent pas à ce qui se passe à côté d’eux. Ne se sentent pas concernés comme la plupart d’entre-nous. On dirait qu’ils sont là pour meubler. Cela n’est pas faux…

La série complète de petits formats,juste pour le plaisir !

"MADAME" Fanfonne Guillerme

XXIII ) Fanfonne GUILLERME (encre indienne sur papier)50X65

Je vois les cornes de la lune entre les pins
Les taureaux rassasiés s’échelonnent le long de la sente,
Et moi, dès souper, je dormirai dans la paille,
Car l’aube, en cette saison, blanchit de bon matin.
« Les chants palustres » Joseph d’Arbaud

Avertissement :
Tout en sachant que cet extrait de poème est tiré d’un roman de Joseph d’Arbaud, la bête du Vaccarès, introuvable en librairie, édité en 1926, une mine sur la vie des gardians, manadiers, taureaux, la Camargue quoi ! Et oh ! (mauvaise) surprise, préfacé par Charles Mauras, ce journaliste-écrivain-royaliste auteur de pas mal de torchons et qui ne s’est pas privé d’arroser largement d’eau de Vichy son Pastis provençal dans les années 40.